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Chaire à vif "L'Art et l'argent"

Chaire à vif 2024 2025 L'Art et l'argent La Cambre Groupe de Recherche en Sciences des Arts et de la Culture (GRESAC) de l’ULB

Pour cette édition Chaire à vif 2024-2025 consacrée à "L'Art et l'argent", La Cambre s’associe au Groupe de Recherche en Sciences des Arts et de la Culture (GRESAC) de l’ULB pour proposer 3 soirées consacrées aux notions de marché, de valeur et d’investissement dans le monde de l’art et de la création.

Entre l’acte de création détaché de toute contrainte et l’objet d’art conçu comme produit d’investissement financier, de nombreuses zones d’intersection et de nuances progressives se déclinent, autant dans l’histoire que dans le contexte contemporain.
Les relations complexes entre l’art, pôle supposé pur, et l’argent, pôle supposé impur, sont faites de mille facettes qui constituent encore souvent un angle mort dans le contexte des écoles d’art.
Or les questions de valeur, de commercialisation, d’assurance et tout simplement de prix occupent les esprits dès que la création devient métier et que la structuration professionnelle est posée comme un enjeu nécessaire aux étudiant·e·x·s et jeunes alumni.

  • lundi 2 décembre 2024
    "Une distribution bien réglée : marché ouvert vs espace fermé dans le champ artistique"
    Jérémy Sinagaglia, introduction par Eric Van Essche
    Dans les travaux de recherche en sciences sociales, les arts sont souvent présentés comme "marché ouvert" ou comme un champ caractérisé par des "droits d’entrée" particulièrement faibles. Les arts constituent en réalité un espace de positions très structuré, hiérarchisé et, finalement, très fermé. Cette conférence vise à mettre en évidence les inégalités de position, de trajectoire et de conditions sociales et surtout les modalités de la distribution des places au sein de des espaces professionnels des arts du spectacle et des arts visuels.

  • mercredi 12 février 2025
    "Les questions d’investissement dans l'art"
    Adriano Picinati di Torcello (Art & Finance Deloitte), en dialogue avec Kim Oosterlinck (ULB-MRBAB)
    L’évolution de la cote d’un artiste peut influencer de façon décisive sa carrière. Cette évolution des prix est notamment dépendante de la demande, dont une partie est liée à l'investissement en art. Il importe donc pour les artistes de mieux comprendre le processus de financiarisation du marché de l’art, et ce d’autant plus que les œuvres présentent des caractéristiques qui compliquent leur évaluation en tant que biens d’investissement. Concrètement, qui sont les investisseurs en art et en quoi l’art diffère-t-il des biens d’investissement traditionnels ? Sous quelles conditions l’art devient-il un actif financier ? Les bénéfices sont-ils uniquement monétaires et reviennent-ils uniquement à l’investisseur ? Toutes les formes artistiques se prêtent-elles à l’investissement ? Quels sont les avantages/risques d’une cote fulgurante ? Investissement et impact social sont-ils compatibles ? Adriano Picinati di Torcello et Kim Oosterlinck aborde ces différentes questions afin de savoir, entre autres, si l’art est un "bon investissement", mais aussi comment les artistes peuvent se positionner par rapport à la monétisation de leur travail.

  • mercredi 9 avril 2025
    "Les questions de valeur en art"
    Nathalie Moureau, en dialogue avec Anne-Sophie Radermecker
    Quelles sont les multiples valeurs qui composent une œuvre d’art ? Comment s’opèrent les mécanismes de co-création de valeur entre les acteurs du monde de l’art, et qui, au final, décide du prix ? La valeur artistique d’une œuvre se reflète-t-elle nécessairement sa valeur marchande, et vice-versa ? En partant du désormais célèbre Comedian, banane scotchée sur un mur de l’artiste Maurizio Cattelan et vendue pour 120 000 dollars à la foire Art Basel de Miami en 2019, Nathalie Moureau (Université Paul-Valéry-Montpellier) et Anne-Sophie Radermecker (ULB) échangent sur les stratégies de distinction et de légitimité dans le milieu de l’art contemporain. En partant de cette étude de cas polémique, elles "épluchent" également les mécanismes de formation du prix des œuvres, en élargissant leur réflexion à d’autres catégories de productions artistiques, afin de mieux comprendre les motivations et la propension à payer des acheteurs pour certaines caractéristiques.