Au revoir Franc’Pairon

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Francine Pairon est née le 2 février 1949. Après avoir étudié l'histoire de l’art au Musée d’art ancien à Bruxelles (1969), elle suit une formation en architecture intérieure (1981) au Centre des arts décoratifs (C.A.D.) à Bruxelles. Dans le cadre de cette formation, elle effectue des stages au bureau de Christophe Gevers et chez Jean Glibert, alors chefs d'atelier à La Cambre. Rencontres déterminantes, comme fut celle de Luc Van Malderen.

Elle crée ses premiers vêtements en 1978 et expose à de nombreuses reprises durant les années 80 (Galerie Néon à Bruxelles, Design center, Sint-Lukas Galerij e.a.)

Elle reçoit une bourse au centre de recherche de la Fondation de la Tapisserie et des Arts Muraux à Tournai (1983-1984) pour réaliser des recherches sur le vêtement en kit.

De 1983 à 1986, elle enseigne l'art et la technique du tissu ainsi que le stylisme et la recherche et construction du vêtement dans plusieurs établissements (Ecole Supérieure des Arts plastiques de Mons, Centre liégeois de formation permanente des classes moyennes, C.A.D.).

En 1986, elle crée l’atelier de Stylisme et création de mode de La Cambre, avec le soutien de Joseph Noiret, à qui elle empruntera cette phrase qui demeurera sa devise et celle de La Cambre Mode(s) : « La création est rupture, nous dormirons plus tard ». Elle dirigera l’atelier de septembre 1986 à juin 1999 avant de prendre la direction de l’Institut français de la mode à Paris, jusque 2013.

Toujours attentive à la vie de notre école, elle n’avait de cesse d’en défendre les principes de liberté et d’innovation, auxquels elle a tant contribué.

Le premier défilé de l’atelier de l’atelier de Stylisme et création de mode de La Cambre a eu lieu en juin 1988. Laissant derrière elle des générations de stylistes et de créateurs, soit qu’elle forma directement, soit qui aujourd’hui encore baignent dans son héritage pédagogique et culturel, Franc'Pairon nous a quittés ce dimanche 12 février. Un grand vide se crée, que nous remplirons de son souvenir, de son enthousiasme, de sa ténacité, de sa loyauté et de sa vigueur poétique et artistique.

L’école de La Cambre adresse ses plus sincères condoléances à sa famille, ses amis, ses proches et à toutes celles et ceux dont elle aura marqué ou changé la vie.